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H1N1 au 23 Juillet : Bachelot : « J’ai confiance en la médecine de ville et j’ai besoin d’elle »


La lettre de la Ministre aux médecins ( pdf)





          À partir d’aujourd’hui, les personnes qui présentent des symptômes évocateurs de la grippe devront contacter leur médecin traitant, qui évaluera leur état de santé et décidera de la conduite à tenir. Une évolution que les professionnels de santé doivent considérer de manière « attentive et sereine », selon la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.

 Bachelot au « Quotidien » : « J’ai confiance en la médecine de ville et j’ai besoin d’elle »

LE QUOTIDIEN DU MÉDECIN - La pandémie grippale progresse partout dans le monde. Comment les autorités sanitaires jugent-elles aujourd’hui la situation en France ?

ROSELYNE BACHELOT - Depuis les premiers cas identifiés, fin avril, la France compte un total cumulé de l’ordre de 600 cas confirmés, ce qui représente aujourd’hui environ 40 à 50 malades pris en charge simultanément à un jour donné. C’est la réalité de l’épidémie de grippe A (H1N1) en France. Les formes graves sont peu nombreuses. A ce jour, aucun décès dû à la grippe H1N1 n’a été enregistré dans notre pays. La survenue, depuis la mi-juin, de plusieurs épisodes de cas groupés sans lien avec un voyage à l’étranger, marque cependant le début d’une circulation active du virus dans la population. À ce stade, nous pouvons dire qu’il s’agit d’un virus peu virulent qui semble avoir acquis une forte capacité de transmission. Cela ne justifie pas pour autant un passage au stade 6. Ce passage devrait avoir lieu en septembre, sauf accélération forte du virus au mois d’août. Nous ne sommes absolument pas dans la situation d’une pandémie de type A (H5N1), avec un virus virulent et relativement peu contaminant. Les médecins libéraux ont bien été préparés, dans le cadre de programmes de formation, à faire face à A (H5N1). Ils peuvent aujourd’hui considérer cette nouvelle pandémie, dont la prise en charge s’apparente à celle d’une grippe saisonnière, de façon sereine et attentive.

 Jusqu’ici cette prise en charge des patients était essentiellement hospitalière. Quel va être le rôle des libéraux dans le nouveau dispositif ?

          Au début de l’épidémie, le choix d’une hospitalisation systématique des cas probables ou confirmés était nécessaire afin de ralentir la propagation du virus et de vérifier qu’il présentait bien des caractéristiques de non-virulence. Mais nous avons déjà infléchi le dispositif, il y a quelques semaines, pour ne réserver l’hospitalisation qu’aux seuls cas graves. Les cas bénins étaient renvoyés à leur domicile avec un kit d’information pour le médecin traitant.

          Désormais, avec l’élargissement du dispositif de prise en charge lancé aujourd’hui, le médecin traitant est au cœur du dispositif. En cas de signes évocateurs de grippe, le patient devra directement le consulter, sans passer par le centre 15, qui doit être réservé aux urgences, ni par l’hôpital. C’est le médecin traitant qui évaluera l’état clinique du patient, qui décidera de la prescription d’un antiviral ou d’un simple traitement symptomatique ; il recommandera les mesures d’hygiène et d’isolement à domicile et orientera vers le SAMU et le centre 15 s’il juge le cas grave.   
           Bien entendu, le dispositif des établissements de santé dotés d’une consultation dédiée, dont le nombre est passé de 100 à 450, est maintenu, mais il est réservé aux cas graves, aux enfants de moins de 1 an et à la délivrance des antiviraux pour les enfants de moins de 40 kg qui auront une prescription de leur médecin traitant.

          J’ai confiance en la médecine de ville et j’ai besoin d’elle. J’ai rencontré des représentants des médecins et j’ai pu mesurer leur détermination à monter en première ligne et à prendre leurs responsabilités.

Les masques et les antiviraux seront-ils disponibles en ville et selon quelle modalité ?

        À partir d’aujourd’hui, les pharmacies d’officine distribueront, gratuitement et uniquement sur prescription médicale, les masques antiprojection, dits chirurgicaux ou altruistes, destinés aux personnes malades afin qu’elles ne contaminent pas leurs proches. Les pharmacies délivreront aussi, exclusivement sur prescription médicale, les antiviraux, qui seront remboursés par la Sécurité sociale. Les traitements pédiatriques seront, eux, distribués par les pharmacies des hôpitaux.

Les pressions exercées par les patients pour la prescription des antiviraux étaient une des craintes du ministère. Qu’avez-vous à dire aux médecins libéraux ?

        La prescription des antiviraux n’est plus systématique. Elle se fait au cas par cas, selon l’analyse du médecin traitant sur l’état du patient et les facteurs de risque. Je voudrais faire passer un message : la prescription doit être réservée aux cas qui le nécessitent, afin de ne pas courir le risque de voir émerger des résistances. Il n’est pas nécessaire de les prendre de manière prophylactique, même lorsqu’on se rend dans une zone où circule le virus. Je demande aux médecins de ne pas faire de prescription de précaution, même pour eux-mêmes. Nous avons constitué un stock de 33 millions de traitements, suffisant pour être fournis immédiatement à tous les malades qui en auraient besoin. Il n’y a aucune raison de constituer des « armoires à pharmacie » personnelles de précaution. C’est au médecin de montrer l’exemple. Ils sont garants d’une prescription raisonnée des antiviraux et je sais pouvoir compter sur eux.

Les libéraux, de leur côté, demandent des moyens de protection en quantité suffisante. Des mesures ont-elles été prises dans ce sens ?

       Les préfets de départements, à travers des sites de distribution de proximité, ont la charge, dans chaque département, de mettre à la disposition des professionnels de santé les masques FFP2 nécessaires à leur protection et les masques chirurgicaux qu’ils seront amenés à remettre à leur patient avant que celui-ci n’aille s’approvisionner à la pharmacie d’officine. Nous avons signé, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux et moi-même, une instruction très précise à ce sujet. Nous irons sur le terrain vérifier que les professionnels ont bien à leur disposition les moyens de protection. C’est aux médecins de vérifier qu’ils ont toujours le kit qui leur a été remis et, le cas échéant, de le mettre à jour. L’organisation mise en place va leur faciliter cette mise à jour.

Les professionnels de santé bénéficieront-ils d’une information spécifique ? Beaucoup le souhaitent et le comité interministériel de crise en a fait une des conditions de la réussite de la nouvelle stratégie mise en place.

         Je tiens des réunions régulières avec les organisations représentatives des médecins libéraux. Mais j’ai aussi souhaité m’adresser à tous les médecins généralistes, à tous les pédiatres et à tous les pneumologues. Chacun va recevoir, ces jours-ci, un courrier que je leur ai adressé pour les informer de l’évolution du dispositif. En outre, aujourd’hui, s’ouvre, sur le site du ministère de la Santé et des Sports, le premier volet d’un espace Internet dédié aux professionnels de santé. Il s’enrichira progressivement d’une rubrique régionale d’ici la rentrée.

       Par ailleurs, dans la lettre d’instruction adressée aux préfets, nous leur avons demandé de réunir leur CODAMUPS (Comité départemental de l’aide médicale urgente, de la permanence des soins et des transports sanitaires dans le cadre de l’organisation des soins en situation de pandémie grippale) afin d’informer les têtes de réseau. Ils devront aussi organiser une première réunion avec l’ensemble des professionnels libéraux de leur département dans les prochains jours et une seconde à la rentrée. Je veux que chaque professionnel bénéficie d’une réunion d’information au cours de laquelle un certain nombre de messages seront délivrés notamment par les administrations sanitaires, DRASS, DDASS et ARH. Ceux qui s’estiment insuffisamment informés auront l’occasion d’y formuler leurs questions et leurs observations.

On s’attend à un afflux de cas à l’automne dans l’hémisphère nord. Serons-nous prêts ?

Le dispositif de soins est maintenant en place. Nous préparons la rentrée avec l’achat des vaccins. La prochaine grande étape est celle-là.

Vous avez annoncé l’achat de doses de vaccins. À quel moment seront-ils disponibles ?

Dans un contexte de compétition exacerbée, il fallait sécuriser l’achat des doses de vaccins. Aujourd’hui, c’est fait. Le gouvernement a passé commande de 94 millions de doses auprès de trois industriels (GSK, Novartis, Sanofi Pasteur) et poursuit des négociations avec Baxter, dans l’hypothèse d’une offre intéressante en termes de calendrier ou de prix. Quant à la mise à disposition des vaccins, elle dépendra des délais de production et de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par l’Agence européenne des médicaments (EMEA) en fonction des études cliniques en cours. C’est la date de l’AMM qui déterminera le début de la campagne de vaccination. Mais bien sûr nous suivons de près l’évolution du virus et si la virulence se révélait exceptionnelle, nous pourrions reconsidérer ce choix. Dans la situation actuelle caractérisée par des formes plutôt modérées, le processus suivra son cours, dans un souci de sécurité des patients.

Au mois d’août, la stratégie vaccinale va être définie. Nous serons prêts à la déployer à la rentrée. Les professionnels de santé feront partie des populations prioritaires de toute campagne de vaccination, avec les personnels de secours et de sécurité, qui sont les plus exposées, ainsi bien sûr que les populations fragiles.

› PROPOS RECUEILLIS PAR LE Dr LYDIA ARCHIMÈDE


Le Quotidien du Médecin du : 23/07/2009
Bachelot au « Quotidien » : « J’ai confiance en la médecine de ville et j’ai besoin d’elle »

          À partir d’aujourd’hui, les personnes qui présentent des symptômes évocateurs de la grippe devront contacter leur médecin traitant, qui évaluera leur état de santé et décidera de la conduite à tenir. Une évolution que les professionnels de santé doivent considérer de manière « attentive et sereine », selon la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.

 
La stratégie vaccinale sera définie en août (S. Toubon/"le Quotidien")

LE QUOTIDIEN DU MÉDECIN - La pandémie grippale progresse partout dans le monde. Comment les autorités sanitaires jugent-elles aujourd’hui la situation en France ?

ROSELYNE BACHELOT - Depuis les premiers cas identifiés, fin avril, la France compte un total cumulé de l’ordre de 600 cas confirmés, ce qui représente aujourd’hui environ 40 à 50 malades pris en charge simultanément à un jour donné. C’est la réalité de l’épidémie de grippe A (H1N1) en France. Les formes graves sont peu nombreuses. A ce jour, aucun décès dû à la grippe H1N1 n’a été enregistré dans notre pays. La survenue, depuis la mi-juin, de plusieurs épisodes de cas groupés sans lien avec un voyage à l’étranger, marque cependant le début d’une circulation active du virus dans la population. À ce stade, nous pouvons dire qu’il s’agit d’un virus peu virulent qui semble avoir acquis une forte capacité de transmission. Cela ne justifie pas pour autant un passage au stade 6. Ce passage devrait avoir lieu en septembre, sauf accélération forte du virus au mois d’août. Nous ne sommes absolument pas dans la situation d’une pandémie de type A (H5N1), avec un virus virulent et relativement peu contaminant. Les médecins libéraux ont bien été préparés, dans le cadre de programmes de formation, à faire face à A (H5N1). Ils peuvent aujourd’hui considérer cette nouvelle pandémie, dont la prise en charge s’apparente à celle d’une grippe saisonnière, de façon sereine et attentive.

 Jusqu’ici cette prise en charge des patients était essentiellement hospitalière. Quel va être le rôle des libéraux dans le nouveau dispositif ?

          Au début de l’épidémie, le choix d’une hospitalisation systématique des cas probables ou confirmés était nécessaire afin de ralentir la propagation du virus et de vérifier qu’il présentait bien des caractéristiques de non-virulence. Mais nous avons déjà infléchi le dispositif, il y a quelques semaines, pour ne réserver l’hospitalisation qu’aux seuls cas graves. Les cas bénins étaient renvoyés à leur domicile avec un kit d’information pour le médecin traitant.

          Désormais, avec l’élargissement du dispositif de prise en charge lancé aujourd’hui, le médecin traitant est au cœur du dispositif. En cas de signes évocateurs de grippe, le patient devra directement le consulter, sans passer par le centre 15, qui doit être réservé aux urgences, ni par l’hôpital. C’est le médecin traitant qui évaluera l’état clinique du patient, qui décidera de la prescription d’un antiviral ou d’un simple traitement symptomatique ; il recommandera les mesures d’hygiène et d’isolement à domicile et orientera vers le SAMU et le centre 15 s’il juge le cas grave.   
           Bien entendu, le dispositif des établissements de santé dotés d’une consultation dédiée, dont le nombre est passé de 100 à 450, est maintenu, mais il est réservé aux cas graves, aux enfants de moins de 1 an et à la délivrance des antiviraux pour les enfants de moins de 40 kg qui auront une prescription de leur médecin traitant.

          J’ai confiance en la médecine de ville et j’ai besoin d’elle. J’ai rencontré des représentants des médecins et j’ai pu mesurer leur détermination à monter en première ligne et à prendre leurs responsabilités.

Les masques et les antiviraux seront-ils disponibles en ville et selon quelle modalité ?

        À partir d’aujourd’hui, les pharmacies d’officine distribueront, gratuitement et uniquement sur prescription médicale, les masques antiprojection, dits chirurgicaux ou altruistes, destinés aux personnes malades afin qu’elles ne contaminent pas leurs proches. Les pharmacies délivreront aussi, exclusivement sur prescription médicale, les antiviraux, qui seront remboursés par la Sécurité sociale. Les traitements pédiatriques seront, eux, distribués par les pharmacies des hôpitaux.

Les pressions exercées par les patients pour la prescription des antiviraux étaient une des craintes du ministère. Qu’avez-vous à dire aux médecins libéraux ?

        La prescription des antiviraux n’est plus systématique. Elle se fait au cas par cas, selon l’analyse du médecin traitant sur l’état du patient et les facteurs de risque. Je voudrais faire passer un message : la prescription doit être réservée aux cas qui le nécessitent, afin de ne pas courir le risque de voir émerger des résistances. Il n’est pas nécessaire de les prendre de manière prophylactique, même lorsqu’on se rend dans une zone où circule le virus. Je demande aux médecins de ne pas faire de prescription de précaution, même pour eux-mêmes. Nous avons constitué un stock de 33 millions de traitements, suffisant pour être fournis immédiatement à tous les malades qui en auraient besoin. Il n’y a aucune raison de constituer des « armoires à pharmacie » personnelles de précaution. C’est au médecin de montrer l’exemple. Ils sont garants d’une prescription raisonnée des antiviraux et je sais pouvoir compter sur eux.

Les libéraux, de leur côté, demandent des moyens de protection en quantité suffisante. Des mesures ont-elles été prises dans ce sens ?

       Les préfets de départements, à travers des sites de distribution de proximité, ont la charge, dans chaque département, de mettre à la disposition des professionnels de santé les masques FFP2 nécessaires à leur protection et les masques chirurgicaux qu’ils seront amenés à remettre à leur patient avant que celui-ci n’aille s’approvisionner à la pharmacie d’officine. Nous avons signé, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux et moi-même, une instruction très précise à ce sujet. Nous irons sur le terrain vérifier que les professionnels ont bien à leur disposition les moyens de protection. C’est aux médecins de vérifier qu’ils ont toujours le kit qui leur a été remis et, le cas échéant, de le mettre à jour. L’organisation mise en place va leur faciliter cette mise à jour.

Les professionnels de santé bénéficieront-ils d’une information spécifique ? Beaucoup le souhaitent et le comité interministériel de crise en a fait une des conditions de la réussite de la nouvelle stratégie mise en place.

         Je tiens des réunions régulières avec les organisations représentatives des médecins libéraux. Mais j’ai aussi souhaité m’adresser à tous les médecins généralistes, à tous les pédiatres et à tous les pneumologues. Chacun va recevoir, ces jours-ci, un courrier que je leur ai adressé pour les informer de l’évolution du dispositif. En outre, aujourd’hui, s’ouvre, sur le site du ministère de la Santé et des Sports, le premier volet d’un espace Internet dédié aux professionnels de santé. Il s’enrichira progressivement d’une rubrique régionale d’ici la rentrée.

       Par ailleurs, dans la lettre d’instruction adressée aux préfets, nous leur avons demandé de réunir leur CODAMUPS (Comité départemental de l’aide médicale urgente, de la permanence des soins et des transports sanitaires dans le cadre de l’organisation des soins en situation de pandémie grippale) afin d’informer les têtes de réseau. Ils devront aussi organiser une première réunion avec l’ensemble des professionnels libéraux de leur département dans les prochains jours et une seconde à la rentrée. Je veux que chaque professionnel bénéficie d’une réunion d’information au cours de laquelle un certain nombre de messages seront délivrés notamment par les administrations sanitaires, DRASS, DDASS et ARH. Ceux qui s’estiment insuffisamment informés auront l’occasion d’y formuler leurs questions et leurs observations.

On s’attend à un afflux de cas à l’automne dans l’hémisphère nord. Serons-nous prêts ?

       Le dispositif de soins est maintenant en place. Nous préparons la rentrée avec l’achat des vaccins. La prochaine grande étape est celle-là.

Vous avez annoncé l’achat de doses de vaccins. À quel moment seront-ils disponibles ?

         Dans un contexte de compétition exacerbée, il fallait sécuriser l’achat des doses de vaccins. Aujourd’hui, c’est fait. Le gouvernement a passé commande de 94 millions de doses auprès de trois industriels (GSK, Novartis, Sanofi Pasteur) et poursuit des négociations avec Baxter, dans l’hypothèse d’une offre intéressante en termes de calendrier ou de prix. Quant à la mise à disposition des vaccins, elle dépendra des délais de production et de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par l’Agence européenne des médicaments (EMEA) en fonction des études cliniques en cours. C’est la date de l’AMM qui déterminera le début de la campagne de vaccination. Mais bien sûr nous suivons de près l’évolution du virus et si la virulence se révélait exceptionnelle, nous pourrions reconsidérer ce choix. Dans la situation actuelle caractérisée par des formes plutôt modérées, le processus suivra son cours, dans un souci de sécurité des patients.

Au mois d’août, la stratégie vaccinale va être définie. Nous serons prêts à la déployer à la rentrée. Les professionnels de santé feront partie des populations prioritaires de toute campagne de vaccination, avec les personnels de secours et de sécurité, qui sont les plus exposées, ainsi bien sûr que les populations fragiles.

› PROPOS RECUEILLIS PAR LE Dr LYDIA ARCHIMÈDE
Le Quotidien du Médecin du : 23/07/2009

Discours de la Nouvelle Ancienne Ministre au  Congrés de NICE EN juin 2009


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